• Discours de Kovalin TCHIBINDA AU FOCUS 2009 sur le CONGO Brazzaville

    Discours de Kovalin TCHIBINDA AU FOCUS 2009 sur le CONGO BrazzavilleJe suis un partisan de la libre pensée, un adepte du parler vrai et je vais m’efforcer tout au long des cinq minutes qui m’ont été attribué de vous le démontrer.

    Discours de Kovalin TCHIBINDA AU FOCUS 2009 sur le CONGO BrazzavilleMes chers compatriotes, chers amis,

    Je suis un partisan de la libre pensée, un adepte du parler vrai et je vais m’efforcer tout au long des cinq minutes qui m’ont été attribué de vous le démontrer.

    L’année dernière je donnais une interview chez nos amis de Zenga Mambu et j’affirmais  que Sassou Nguesso serait toujours là en 2009. Je disais en substance que l’élection présidentielle de 2009 n’était pas importante. J’affirmais  que Sassou Nguesso n’était pas le problème du Congo, et qu’il n’était que la face visible d’un iceberg nommé Françafrique.

    L’histoire récente nous a démontré que la Françafrique était là et qu’elle n’avait pas été désarmé.  La classe dirigeante de l’état congolais est la créature d’une puissance étrangère à laquelle elle doit allégeance.

    Au cours de cette même interview chez Zenga-mambu, je posais avec clairvoyance la question de l’ethnicité dans notre pays à travers un article que j’avais  intitulé :  « Le chemin de croix des sudistes ».

    Nous voilà donc aujourd’hui un an après mes propos réunis dans cette salle en faisant le constat macabre que Sassou  Nguesso est toujours là. Plus que jamais là pour le plus grand malheur du peuple congolais. Et peut-être même que demain nous continuerons à manger du Sassou par l’intermédiaire d’un de ses fils.

    Si la Françafrique a pu installer un fils Eyadema au Togo,  un fils Bongo au Gabon. Rien ne l’empêchera demain de faire élire au Congo un bambin à Sassou Nguesso.

    Que nous tournions à gauche ou à droite nous tombons toujours sur ce mur coriace qu’est la Françafrique ! Cette dernière veut sur le continent noir des hommes forts mais surtout des gestionnaires débiles.

    Voilà donc des années que nous luttons sans relâche, que nous prenons des positions dures vis-à-vis du régime de Brazzaville sans que cela  n’affecte, ni  ne change quoi que ce soit.

    Nous sommes devenus des petits davids affrontant un Goliath Sassou  plein d’arrogance

    Notre réflexion aujourd’hui doit-être de nous demander comment faire pour lutter contre la Françafrique ? Nébuleuse qui a pour intérêt de maintenir le statu quo sur le continent noir.

    Je pense que pour lutter contre cette nébuleuse, il y’a qu’une seule solution qui s’impose à nous : L’unité nationale.

    L’unité nationale à mon humble avis ne peut se concevoir que par la mise en place d’un pacte ethnique entre toutes les ethnies qui composent notre nation.

    Or aujourd’hui ce pacte ethnique n’est pas possible parce que les autres ethnies du Congo notamment celles du sud vivent sous un régime qui les méprise.

    Je ne vous rappellerais pas, que le Congo est aujourd’hui entre les mains du clan Sassou issue de l’ethnie Mbochi. C’est dans cette ethnie que l’on recrute principalement dans l’administration et dans le privée. La bourgeoisie congolaise aujourd’hui est constituée en majorité des cadres de cette ethnie. L’un des leur un certain Nicolas Okandzi s’est permis il y’a quelques mois d’assassiner son cuisinier ressortissant du sud. Et le monsieur continue à se pavaner dans Brazzaville.  Dire cela, ce n’est pas être tribaliste, c’est tout simplement faire le même constat que le commun des mortels congolais.

    Pour étayer encore plus mon propos je pourrais citer à nouveau quelques phrases de mon article intitulé : "Nsonguissa Moulangou entre les mains des magistrats du Nord » dans lequel je montrais le process de l’arrestation de notre frère : Pour vous rafraichir la mémoire, Au niveau politique, l’affaire Nsonguissa était régentée de près par le ministre Emmanuel Yoka cousin ou oncle  de Sassou Nguesso.

    Le procureur de la République qui a interrogé  Nsonguissa est un certain OKO Albert, Le juge d'instruction,  qui a instruit l’affaire Nsonguissa est un certain OPO Michel Alain. Enfin ! Pour terminer. Le directeur de la prison dans laquelle a été emprisonnée Nsonguissa Moulangou était un certain IBELA

    On voit donc la prééminence de l’ethnie Mbochi dans la composition de l’administration judiciaire. Je n’ose même pas parler du haut commandement militaire constitué en majorité de ressortissants du nord.

    Attention ! J’ai conscience que tous les ressortissants du Nord du Congo ne bénéficient pas tous du pouvoir. Mais il est plus aisé au Congo, même quand on ne bénéficie pas directement du pouvoir d’être de l’ethnie au pouvoir. J ’ai aussi conscience que l’on ne peut attribuer à tous les nordistes les errements criminogènes d’un des leurs en l’occurrence Sassou Nguesso.

    Donc pour mettre en place ce pacte ethnique que j’appelle de mes vœux, il faut l’unité du Sud.

    Je dois  dire que  les ressortissants du Sud du Congo notamment ses cadres ont une énorme responsabilité dans tout ce que nos populations ont vécu. Les atermoiements de Bernard Kolélas, paix à son âme  au début du mandat de Pascal Lissouba en sont pour quelque chose. Les trahisons et divisions des sudistes ont fait revenir Sassou  Nguesso au pouvoir. Et nous en payons aujourd’hui un prix énorme.

    Les cadres du Sud vivent un véritable chemin de croix. De plus en plus pauvres et démunis, ils sont  devenus des mangeurs de vomissures. La journée ils vomissent Sassou, le soir, ils mangent du Sassou. Rien de plus répugnant que de manger sa propre déjection !

    Par manque de moyens, les cadres du sud sont devenus des prostitués politiques, des moins que rien. Le malheur du cadre  sudiste congolais  vient sûrement de son égoïsme et surtout de sa prétention à se croire supérieur à l’autre.

    Mais je crois profondément que l’unité nationale ne pourra s établir qu’autour d’un pacte ethnique incluant un Nord et un sud fort. Aujourd’hui le nord me parait fort. Il appartient maintenant au sud de s’unir. C’est Grâce au pacte ethnique nous pourrons amorcer le développement économique de notre pays. Ce développement économique conduira nécessairement à l’établissement d’un  future  pacte social.

    C’est pourquoi aujourd’hui, je m’adresse à vous cadres sudistes présents dans cette salle afin que vous preniez conscience de la nécessaire unité politique qu’il faut mettre en place de l’océan atlantique au pool.

    Je crois que l’utopie réalisable des prochaines années au niveau politique dans les régions du sud est  la constitution d’un pôle politique allant du Kouilou, passant par le grand Niari et se terminant au pool.

    Une telle force politique nous permettrait de changer le rapport de force entre le pouvoir clanique de Brazzaville et l’opposition. Mais pour ne pas qu’une telle force se prostitue au sein des forces françafricaines ou au sein du clan Sassou comme la plupart des partis politiques actuelles, nous devons travailler à l’édification d’une structure économique qui nous permettra de financer l’accomplissement de notre vision que je pourrais définir comme la construction d’un Congo libre démocratique et prospère.

    Ainsi donc, en ce jour j’invite tous les cadres du sud présents dans cette salle à œuvrer à la création d’une entité économique permettant de nous financer. Avec ceux qui le veulent nous pouvons mettre en place une société anonyme dans un secteur porteur qui nous permettrait de lever des fonds au service de nos ambitions.

    Il suffit pour cela que chacun d’entre nous devienne actionnaire de cette entité en apportant sa contribution à l’édification de notre structure économique.

    On aura beau avoir les meilleures idées, les meilleures éloquences, rien ne peut se faire sans moyens financiers. Si nous ne sommes pas capables de nous unir au Sud pour créer une entreprise qui  générera des revenus au service de nos ambitions, nous devons laisser tomber la politique.

    C’est à ce projet que je vous invite. La création d’une société génératrice de richesse. C’est donc un nouveau logiciel que je vous propose. Jusque là nous nous sommes réunis pour discourir et cela ne nous a rien rapporté. Si la société crée fonctionne bien nous préparerons le financement d’une alternative politique dans notre pays dans les prochaines années.

    Puisqu’il est impossible aujourd’hui à un sudiste congolais de devenir milliardaire au Congo. Peut-être que la diaspora peut faire émarger un ou plusieurs leaders auxquels nos populations pourront s’identifier.

    Nous sommes au sud du Congo des adeptes de la rhétorique un français pratiquement sans accent. Mais cela ne suffit pas. Dans ce monde mondialitaire l’argent est roi  et nous devons pour construire la nation congolaise devenir des architectes économiques.

    C’est parce que nous aurons les moyens de notre politique que Sassou Nguesso nous respectera. C’est parce que nous aurons les moyens de notre politique nous serons capables de lui imposer un consensus ethnique qui favorisera l’unité nationale et  sortira les cadres  sudistes de leur mendicité actuelle.

    Il vous appartient maintenant mes chers compatriotes du sud  de vous emparer de ce débat que je vous propose, pour qu’il soit réellement le vôtre. Les Congolais du sud ont besoin de nous. Pas de nos discours mais de nos actes. Nous serons crédibles à leurs yeux si nous réussissons à monter une structure économique puissante capable dans les années à venir de les aider à améliorer leur sort. Et nul doute qu’ils sauront nous remercier le moment venu.

    Vive le Congo, libre, démocratique et prospère.

    Je vous remercie.

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